lundi 3 octobre 2011

Le coup de cœur de l'Académie Pégase, en partenariat avec le magazine Cavalière

Seuls les chevaux sont innocents, Julie Wasselin, Éditions d’Éloïse.


Voilà un triller rondement mené, et à l’intrigue efficace !


Tout commence au salon du cheval de Paris : alors qu’elle termine son numéro « Les sortilèges de l’automate », Kay O’Leary, une star de l’attelage, est abattue d’une balle en pleine tête.


Pour tenter de percer cette affaire, le capitaine Crivelli, un vieux flic passionné de chevaux, décide de se fondre dans le monde des meneurs… Mais à peine arrivé, un message l’attend : "la curiosité est un vilain défaut"... Je ne peux pas vous en dire plus… si ce n’est de ne surtout pas rater cet ouvrage ! Car ce roman est une pure merveille que vous dévorerez en quelques heures. Il est sombre, émouvant, bien écrit, érudit (l’auteur mène elle-même et s’est adjoint les conseils de Franck Deplanche pour l’occasion – faut-il rappeler que F. Deplanche est un multiple champion français d’attelage ?), et surtout profondément humain. C’est un polar qui vous touchera, obligatoirement. Vous sortirez de sa lecture émue et grandi… et vous ne pourrez pas vous empêcher de courir aux écuries soigner votre cheval, profiter d’un grand galop dans les bois (ou dans les prés), et de la richesse de la vie qui imprègne tous les bipèdes et quadrupèdes qui y séjournent.


En tout cas, c’est l’effet qu’il m’a fait… mais vous ne pourrez comprendre pourquoi que lorsque vous l’aurez lu !


(Ce livre est disponible au prix de 15 € auprès des Éditions d’Éloïse, 57 rue de Rome, Paris 8, tel : 06 08 24 83 64)

vendredi 15 juillet 2011

Le patronage de M. Mitterrand

J'ai le plaisir de vous annoncer que les Prix Pégase Cadre Noir sont désormais placés sous le patronage de Monsieur Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication.

dimanche 10 juillet 2011

Le coup de cœur de l'Académie Pégase, en partenariat avec le magazine Cavalière



Les maîtres de l’œuvre équestre, André Monteilhet, Actes Sud, 39 € (500 p).

« Ce n’est pas nous qui faisons l’histoire, écrit Martin Luther King dans La force d’aimer, c’est l’histoire qui nous fait. » Et sans histoire nous ne sommes rien. Pourquoi l’oublions-nous ?
Si l’histoire est un parent pauvre de l’école – et cela va de mal en pis – elle reste tout de même (un peu) présente. Dans le domaine équestre, par contre, nous sommes tous orphelins : elle n’y est plus enseignée depuis longtemps. À quoi pourrait-elle servir demandent certain ? Réponse : à beaucoup de choses.
Car contrairement à ce que l’on pense de prime abord, l’histoire ne consiste pas uniquement à retenir des dates et des événements par cœur. Elle consiste avant tout à comprendre. Ainsi, quelques notions d’histoire de l’équitation pourraient permettre aux cavaliers de comprendre ce qu’ils font à cheval, pourquoi ils montent en « poussant leur cheval sur la main » dans tous les clubs, à Lamotte Beuvron ou pour passer leurs Galops, d’où cela vient, et par extension, les avantages et les limites de faire ainsi.
Peut-être même qu’ils pourraient aussi découvrir l’existence d’autres méthodes ? Sait-on jamais.
Et ce, d’autant que, contrairement à d’autres arts ou sports, l’équitation est une longue chaîne « d’équitants » qui vouèrent leur vie à cet art, et qui n’ont cessé de l’enrichir depuis des siècles. Aussi notre coup de cœur se porte-t-il sur l’excellente initiative des éditions d’Actes Sud de rééditer un monument de la littérature équestre : Les maîtres de l’œuvre équestre de A. Monteilhet. Avec ce livre – qui ne demande aucune érudition particulière – vous découvrirez la vie des 140 plus grands écuyers de tous les temps, et vous comprendrez leur apport équestre. En deuxième partie de l’ouvrage, vous découvrirez les Mémorables du cheval, ou autant de personnages que vous connaissez tous (Jeanne d’Arc, Georges Sand, Alexandre le Grand, etc.), mais peut-être pas à travers leur rapport au cheval. L’ensemble se lit comme un roman, il est très agréable, et l’on en sort beaucoup plus malin !
Et si – tout d’un coup – l’histoire de l’équitation vous passionne, nous vous recommandons une sorte de suite, bien que beaucoup plus technique, récemment parue aux éditions Belin : L’œuvre des écuyers français, de l’écuyer historien Michel Henriquet. Un peu plus compliqué à lire, mais tout aussi passionnant !

Remise du Prix Pégase Cadre noir à Jérôme Garcin


La remise du Prix Pégase Cadre noir « Art et littérature » s’est déroulée le samedi 11 juin 2011 à 20 heures, à Saumur, dans le grand manège de l’Institut Français du Cheval et de l’Équitation, à l’occasion du Printemps des écuyers.
Après le salut des écuyers, Monsieur Robert d'Artois (directeur de l’ENE et directeur adjoint de l’IFCE) a remis son prix à Jérôme Garcin, pour son roman L’écuyer mirobolant, paru chez Gallimard.


Sur la photo, de gauche à droite : Guillaume Henry (fondateur du prix), Robert d’Artois (directeur de l’ENE et directeur adjoint de l’IFCE), Marine Oussedik (créatrice du bronze symbolisant le Prix Pégase), général Durand (ancien écuyer en chef et ancien directeur de l'ENE), colonel Faure (à cheval, écuyer en chef), Jérôme Garcin (lauréat).

Jérôme Garcin, Prix Pégase Cadre noir 2011!



L’Académie Pégase s’est réunie le jeudi 17 mars 2011, au restaurant de l’Hôtel Régina, 2 place des Pyramides, à Paris, où Antoine de Pluvinel tenait son Académie, pour élire les Prix Pégase Cadre Noir.
- Le Prix Pégase Cadre Noir, mention Art et littérature récompense, depuis 1989, un ouvrage sur le cheval et l’équitation, qui contribue à une large diffusion de la culture équestre.
- Le Prix Pégase Cadre Noir de la Recherche récompense un ouvrage dont le travail s’adresse essentiellement aux professionnels, aux hommes de métier, aux chercheurs universitaires.

Cette année, cinq ouvrages concourraient :
- L'écuyer mirobolant, Jérôme Garcin, Gallimard.
- L'œuvre des écuyers français, Michel Henriquet, Belin.
- Cavalier des steppes, Nicolas Ducret, Editions Transboréal.
- Compiègne et le cheval, de Jean-Pierre Blay, Atlantica.
- Les chevaux n'iront pas en enfer, de Jan Krauze, Editions Le Rocher.

A l’issue des votes, le Prix Pégase Cadre Noir mention « Art et littérature » 2011 est décerné à Jérôme Garcin pour son roman L’écuyer mirobolant paru aux éditions Gallimard

le Prix Spécial Cadre Noir de la Recherche n’est pas décerné.

jeudi 17 mars 2011

Le coup de cœur de l'Académie Pégase, en partenariat avec le magazine Cavalière


Bêtes, Hommes et Dieux
A travers la Mongolie interdite, 1920-1921

Ferdynand Ossendowski, Phébus

Krasnoïarsk (Sibérie centrale), hiver 1920. Un homme vient d’apprendre qu’il vient d’être dénoncé aux « Rouges »et que le peloton d’exécution l’attend. Il prend son fusil, fourre quelques cartouches dans la poche de sa pelisse, sort dans le froid glacial - et gagne la forêt.
Commence alors une course poursuite dont il ne sortira vivant, il le sait, que s’il ose l’impossible : gagner à pied les Indes anglaises en traversant l’immensité sibérienne, puis les passes de Mongolie, le désert de Gobi, le plateau tibétain, l’Himalaya…
Cet ouvrage est un livre-culte de la littérature d’aventure vécue. Véritablement palpitant, les chevaux y sont omniprésents, à l’image de ces quelques lignes auxquelles je ne peux résister : « Alors commença la plus terrible nuit de notre voyage. Nous suggérâmes au colon de n’embarquer que notre nourriture et nos munitions : nous passerions à la nage avec nos chevaux, pour éviter de faire plusieurs voyages. La largeur de l’Ienisséï à cet endroit est d’environ trois cents mètres. Le courant est extrêmement rapide et la rive plonge à pic. La nuit était absolument noire, sans une étoile au ciel. Le vent sifflait en rafales, la neige nous fouettait violemment le visage. Le fleuve se déroulait devant nous, tel un tourbillon d’eau noire, entraînant dans ses remous de minces plaques de glace coupante. Longtemps mon cheval refusa de descendre la rive abrupte, s’ébrouant et se raidissant. De toute ma force je dus lui fouetter l’encolure pour qu’il se jette, avec un gémissement pitoyable, dans le fleuve glacé. Nous nous immergeâmes à moitié tous les deux et j’eus grand’peine à me tenir en selle. Nous fîmes quelques mètres en nous éloignant du rivage ; la bête tendait désespérément son col pour avancer, soufflant bruyamment. Je sentais chaque mouvement de ses jambes battant l’eau, chaque contraction de ses muscles dans l’effort. Nous parvînmes enfin au milieu de la rivière, à l’endroit où le courant était le plus rapide et risquait de nous entraîner. Dans la nuit lugubre résonnaient les cris de mes compagnons et les sourds gémissements que la terreur et la souffrance arrachaient aux chevaux. L’eau glacée formait un étau autour de ma poitrine. J’étais griffé par les glaçons, giflé par les vagues qui venaient me frapper au visage. Je ne voyais plus rien, je ne sentais même plus le froid. Seul m’animait désormais l’instinct de conservation ; je ne pensais plus qu’à une chose : que mon cheval faiblisse dans sa lutte et j’étais perdu ! Concentré sur ma bête pour la soutenir dans ses efforts, je l’entendis brutalement gémir et la sentis qui coulait. L’eau qui rentrait dans les naseaux l’empêchait de s’ébrouer et sa tête venait de heurter un gros glaçon. Nous nous mîmes à dériver. Je tentais à grand’peine, m’y reprenant à plusieurs fois, de diriger de nouveau sa course vers le rivage, mais j’avais beau tirer sur les rênes comme un forcené, ses dernières forces semblaient l’avoir abandonnée ; sa tête disparaissait de plus en plus souvent sous les remous. Je n’avais pas le choix : je me laissais rapidement glisser de la selle et, m’y accrochant de la main gauche, je me mis à nager en m’aidant de mon autre main, entraînant ma monture et l’encourageant de la voix. Un moment elle flotta, les lèvres entrouvertes, les dents serrées. Dans ses yeux largement ouverts se lisait une indescriptible terreur. Mais délestée de mon poids, elle parvint à remonter à la surface et se mit à nager à son tour, plus calmement et plus rapidement. Enfin ses fers heurtaient les rochers. Les uns après les autres, mes compagnons abordaient le rivage. Les chevaux bien dressés avaient fait passer leurs cavaliers.”

mercredi 2 mars 2011

Le coup de cœur de l'Académie Pégase, en partenariat avec le magazine Cavalière


Le cavalier de Kladruby, Claire Veillères, Éditions du Rocher

Le Prix Prométhée de la nouvelle est décerné chaque année depuis 1980, sur manuscrit, par un jury international. En 2010, c’est Claire Veillères qui le reçoit, pour les six nouvelles que vous découvrirez dans ce recueil. Si je débute la présentation de cet ouvrage par cette mention, c’est pour souligner que les nouvelles que vous y lirez sont avant tout très bien écrites. C’est important à noter car le recueil de nouvelles est souvent un genre peu inspirant, de prime abord : on se dit, un roman, oui, des nouvelles, bof ! Et pourtant, soyez bien sûr que vous vous régalerez de ces pages : non seulement le cheval les traverse de part en part (Fantôme le splendide hongre zain, Mulette la grosse jument pataude, ou de nombreux anonymes de club, de promenade, de ferme ou de compétition, etc. tour à tour médiateurs, passeurs, révélateurs), mais l’auteur nous offre surtout des récits extrêmement sensibles, parfois au bord de l’intime, dont vous sortirez parfois bouleversé, parfois plus tendre ou encore plus doux. Le cavalier de Kladruby est un livre qui fait du bien, dans lequel, aussi, souvent, on se reconnait.

vendredi 21 janvier 2011

Liste provisoire des ouvrages retenus pour les prix littéraires 2011

Rappelons que les ouvrages qui concourent à l’un des deux prix littéraires de l’Académie Pégase doivent être parus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2010. Ils sont retenus après une présélection des Académiciens.

À l’heure actuelle, les ouvrages suivants sont en lice :
- L'écuyer mirobolant, Jérôme Garcin, Gallimard.
- L'œuvre des écuyers français, Michel Henriquet, Belin.
- Cavalier des steppes, Nicolas Ducret, Éditions Transboréal.
- Compiègne et le cheval, de Jean-Pierre Blay, Atlantica.
- Les chevaux n'iront pas en enfer, de Jan Krauze, Éditions Le Rocher.

D’autres devraient s’ajouter ; la liste sera close fin janvier.

mercredi 12 janvier 2011

Le coup de cœur de l'Académie Pégase, en partenariat avec le magazine Cavalière


L’Ecuyer du Roi-Soleil, Dominique Basquiat, City Editions

Attention : si vous ouvrez les premières pages de ce roman, vous ne pourrez plus le refermer avant de l’avoir terminé !
L’histoire : Le duc de Vargance, brillant écuyer et haut personnage de la Cour du roi d’Espagne, est appelé à Versailles pour dispenser son savoir dans les prestigieuses écuries du roi Louis XIV. A peine arrivé, il est témoin d’un meurtre, découvre une mystérieuse lettre et se retrouve mêlé aux complots de l’intrigante marquise de Montespan. Dés lors, tout se complique, et une machine infernale se referme progressivement sur lui.
Je n’en dirais pas plus. A vous de frémir, palpiter, trembler, mais aussi de rire aux éclats. Car ce roman n’est pas seulement prenant, il est drôle. Comme dans tout bon ouvrage de « capes et d’épées » on y trouve l’aventure, l’amour, l’amitié, la haine, la trahison, mais aussi l’humour, des chevaux et le panache des cavaliers (et des cavalières !). Non seulement vous vous régalerez de sa lecture, mais vous y apprendrez plein de choses car l’auteure est une vraie spécialiste du XVIIe siècle ! De la première à la dernière page, elle emmène ses lecteurs au grand galop… pour notre plus grand plaisir !

Le coup de cœur de l'Académie Pégase, en partenariat avec le magazine Cavalière

Désormais, l'Académie Pégase publiera un "coup de cœur", sur un livre de son choix, dans les colonnes du magazine Cavalière, le féminin du cheval.
Si vous ne connaissez pas ce magazine, je vous invite à vite cliquer sur ce lien: http://sites.google.com/site/cavalieremagazine/